[Iago] Entretien avec un vampire: Iago-Rizka

Rizka entre dans le charriot à la tombée de la nuit juste avant votre arrivée à Zaläu.
Poliment, elle demande à parler en privé au Père Iago.
Une fois tout le monde sortie, elle contemple le charriot malgré la pénombre puis elle te regarde avec insistance et s'assoit sur l'un des coffres.
" Asseyons nous mon Père, nous serons plus à l'aise pour parler si vous le voulez bien."

Elle attend patiemment que tu t'installes puis elle te parle doucement pour évoquer la situation:
" Père Iago, je suis désorientée en ce moment et je ne sais plus à quel saint me vouer. Je sens que des choses se passent en moi; j'ai comme l'impression de changer mais je ne sais pas pourquoi et je crois que je découvrirai toutes ces choses uniquement par moi même. Ce qui compte c'est que je sois saine et sauve ainsi que vous et vos amis."

Marquant une courte pause, elle poursuit:
" Vous le savez mon père, je suis très croyante et je pense que c'est le seigneur lui même qui vous a fait me rencontrer. Tout ceci ne peut être le fruit du hasard et je suis certaine que notre rencontre était voulue par Dieu. Je sais qu'il ne faut pas trop interpréter les voies du seigneur car celles ci sont bien souvent impénétrables, mais je pense que l'avenir nous dévoilera certaine chose."

Prenant un air gêné, elle continue ses explications:
" Un coté étrange émane maintenant de moi, mais je suis sure que c'est un mal nécessaire pour me purifier. Je sais pouvoir compter sur vous pour m'aider dans mes recherches. Je ne souhaite point retardé un homme d'église, c'est pourquoi je souhaite vous accompagner; mais si cela était possible, lorsque vous serez disponible, je souhaiterai que vous m'accompagnez à Belgrade afin que je puisse récupérer mes livres et mes possessions dans ma petite maison. J'ai tout perdu à Debrecen: manoir, serviteurs, fortune... c'est pourquoi j'espère pouvoir me rendre à Belgrade tant pour moi que pour vous car bien entendu, à la fin du voyage, vous serez récompensé."

Rizka marque une pause assez longue et porte sa main droite sur son front comme en proie à un puissant mal de crane.
Elle se remet lentement et attend patiemment que tu lui répondes.

"Bonsoir, tout d'abord, sachez qu'il est hors de question d'une rémunération à mon encontre, je suis un homme d'église, et servir Dieu est une récompense de tous les jours, d'autre part nous iront à Bucharest si vous avez besoin d'y aller, je ne peut pas vous dater exactement le moment où nous irons mais je m'arrangerais pour que cela ne tardes pas trop, mais sachez que ça seras sans aucun doute un voyage compliqué."

Iago marque une pause et regarde attentivement Rizka

"Vous semblez avoir mal à la tête, ça va aller ? C'est la première fois que cela se produit ? Avant d'allez plus loin dans la discussion, j'ai cru comprendre que Desma vous avait été d'une grande aide ces derniers jours, et comme je n'ai pas de secret pour elle, souhaitez vous qu'elle se joigne à nous ?

Si oui Iago appelle Desma avant de reprendre, sinon il continue

"J'ignore par où commencer car j'ai beaucoup de chose à vous dire, et certaines choses peuvent être dur à entendre, par dessus tout je ne veut pas vous mettre mal à l'aise, mais comme vous j'ai la certitude que Dieu nous a mis sur le chemin l'un de l'autre pour une bonne raison, et sans chercher à interpréter ses desseins, je pense qu'il faut nous en réjouir car nous sommes tout deux sains et sauf, et au vu des évènements je pense qu'il s'agit d'une providence.

Cette impression étrange qui vous habite et les changements qui la provoque sont choses normales au vu de ce qu'il s'est passé, et si je ne me fourvoie pas sur la situation, Desma est passé par là également il y a quelques temps.
Pour ne pas vous brusquer, je vais vous laisser me poser les questions qui vous taraude, et j'y répondrais du mieux possible. Cela m'éviteras d'aborder directement des sujets trop difficile à entendre pour vous.
Comprenez bien que ce qui s'est passé à Debrecen était un fait des plus étrange, mais avec mes compagnons, nous sommes habitué à tout ça, bien que ça reste compliqué à appréhender. Aussi n'ayez pas de retenus dans vos question."

Iago écoute patiemment sa goule, rassuré de voir qu'elle n'a pas perdu la foi

" Je ne suis pas coutumière du fait concernant mes maux de tête récents, et j'espère qu'ils vont passer bientôt. Qui sait, la prière m'aidera surement."

Puis elle jette un bref regard vers la porte du charriot tout en désapprouvant ton idée d'un signe de tête:
" Non, je préfère que nous soyons seuls. Desma est très gentille mais je pense que cette conversation ne concerne que nous deux. Après tout, vous êtes un homme d'église et c'est à vous seul que je peux me confesser."
" A ce propos, pardonnez moi mon père, car je crois que je risque bien malgré moi de vous amener vers un chemin bien obscur dont j'ignore à peu près tout. Si les choses tournent mal ou vous font peur: surtout dites le moi. Je saurai m'en accommoder. La noirceur et les ténèbres ne sont pas le registre d'un homme d'église comme vous et il doit s'en éloigner le plus possible pour préserver et diffuser la pureté du message du Christ."
" Cependant, si vous consentez à m'aider... Et bien j'en serai ravie car j'aurai toujours alors quelqu'un sur qui compter dans les moments difficiles."

Portant à nouveau la main vers son front:
" Vous voyez, alors que je vous parle, je sens déjà le mal m'envahir et je sais que je ne pourrai m'y soustraire si ce n'est par la mort. Et je suis trop jeune pour mourir. Malgré ma condition, Dieu attend quelque chose de moi et je compte bien ne pas le décevoir, même si les ténèbres m'envahissent: je sais que tout ceci est une épreuve sur la voie du salut de mon âme."

Puis te regardant avec insistance, Dame Rizka te dit:
" Je n'ai qu'une seule question à vous posez, en fait, Père Iago. Souhaitez vous m'accompagner et m'aider dans les ténèbres?"

"Surtout si ces maux perdurent n'hésitez pas à m'en faire part, nous chercherons les solutions adéquates.

Rassurez-vous rien de ce que vous ne pourrez dire ne me choquerais, sans rentrer dans les détails pour le moment, sachez que je suis un prêtre assez particulier, ma route a croisé de très près celle d'un serviteur du diable, mais Dieu avait des plans pour moi et par sa grâce je suis encore présent pour le servir.

Beaucoup de chose ont changés pour moi depuis ce jour, je crois même m'être éloigné de sa route pendant un temps et je pense que mon âme était arrivé au porte du mal, mais dans son immense bonté Dieu m'as envoyé un signe, et je me repris . Aussi croyez moi le mal ne vous envahiras que si vous le laissez faire, mais je pense que la sensation que vous ressentez n'est pas que mauvaise. Si vous m'en disiez plus je pourrais sans aucun doute vous le confirmer.

Souhaitez vous de l'eau ? Ou bien un peu d'alcool , sans en abuser ça pourrais certainement atténuer cette douleur, nous avons encore beaucoup de sujet à aborder, car il y a des choses qu'on ne peut pas repousser éternellement pour votre confort et votre survie.
Dieu attend forcément quelques choses de vous, car sans ça nous ne nous serions jamais rencontré, et certaines choses serait bien différente ce jour."

Iago regarde Rizka avec douceur et conviction

"Je ne vous accompagnerais pas dans les ténèbres car ce n'est pas votre chemin, vous êtes une femme très pieuse Rizka, et ensemble nous combattrons ce mal être qui vous assaille, mais pour ce faire j'ai besoin d'en savoir plus...
Je vais également vous poser une question, et je vous demande d'y répondre avec sincérité mais sans pour autant vous rendre mal, quel sont vos souvenir de cette horrible nuit à Debrecen ? Ne chercher pas forcément à vous souvenir de tous les détails, exprimer juste ce qui vous traverse l'esprit, et ce sans vous faire violence bien sûr.

Votre bien-être passe avant tout, mais je pense savoir d'où vous viennent ces maux de têtes et surtout je pense savoir comment les chasser, mais sans explication préalable le remède pourrais vous effrayer.
Faites moi confiance, je peut vous aider."

A ces mots le Père Iago tend sa main à Dame Rizka, une main bienveillante, paume tourné vers le haut, comme le ferais un guide.

" En effet, mes sensations sont mauvaises mais surtout empreinte de noirceur. Tout semble si sombre à présent."
" Je comprend que vous cherchiez à combattre le mal mais les ténèbres m'envahissent déjà et dans un premier temps vous serez forcément confrontez à un dilemme: me suivre ou m'abandonner..."

Refusant l'alcool, elle t'indique cependant qu'un peu d'eau lui ferait du bien.
" Si vous avez croisé un serviteur du malin, alors c'est que vous pouvez m'aider et je m'en réjouis par avance; et pour répondre à votre question concernant Debrecen, je ne sais plus trop. J'ai de vagues souvenirs, comme dans un mauvais rêve ou plutôt un cauchemar devrais je dire. Je me souviens d'une mission divine qui me portait vers la joie et l'allégresse lorsque tout à coup je vous ai rencontré. Il n'y a surement aucun lien de cause à effet; mais depuis tout à changer et je me souviens de propos sombres sur le mal et comme par magie, le mal est apparut sans crier gare. Je me rappelle une vieille crypte abandonnée puis une terreur abominable que me rongea l'esprit et me glaça le sang. Et cette noirceur, ces ténèbres, cette nuit sans fin. Mais il n'y a rien de précis dans tout cela. Pour finir, une douleur atroce venue de nul part et je suis tombée inconsciente je crois. Et puis je me suis réveillée dans ce charriot comme si rien ne s'était passé... Ce n'était en fait qu'un abominable cauchemar qui me terrorise encore. Je sais maintenant que j'ai rêvé en grande partie tout cela, mais Oh mon Dieu, que ce cauchemar semblait réel! Si réel pourtant! Et fantasmagorique en même temps. Je me demande si je n'ai pas approché une autre réalité..."

Puis elle commence à pleurer submergée par la douleur, le chagrin et les mauvais souvenirs.
"Pardonnez moi mon Père, je suis si faible..."

" Oh non vous n'êtes pas faible, croyez moi, si vous l'étiez les choses aurait été bien pire à Debrecen, pleurer n'est pas une mauvaise chose car c'est une solution pour évacuer les mauvaise pensée.
Je ne vous abandonnerais pas, et nous avanceront ensemble.
Je ne reviendrais pas sur les fait de Debrecen, car tout cela appartient au passé, sachez juste que vous avez été également confronté au malin, et vous y avez survécu, comme je l'ai fais en mon temps. Nous en reparleront plus tard si vous le souhaitez, quand tout ça seras moins douloureux. Mais il y a un autre point que je dois aborder, quand vous mentionner une autre réalité, vous n'êtes pas tellement loin de la vérité, vous avez sans doute remarqué des choses étrange à mon sujet non ? Vous êtes une femme intelligente, et vous savez surement que notre compagnie est quelques peu particulière."

Le visage baigné de larmes, Dame Rizka te regarde avec étonnement:
" Que voulez vous dire mon Père?" te demande t elle dans un souffle.

Reprenant un peu espoir, elle s'exclame:
" Vous êtes un envoyé de Dieu? Vous et vos amis?"

"Oh non je n'ai pas la prétention d'être un envoyé de Dieu, ça serais outrepassé mes fonctions, mais nous sommes effet particulier.
Avant d'aller plus loin prenez le temps de souffler et de pleurer, vous avez besoin d'évacuer toutes ses idées noires et cela resteras entre nous, dans le secret de la confession."

Iago attend patiemment le temps que Rizka aille mieux, lui proposant son épaule pour pleurer ou la prière si elle préfère

"Ce que je vais vous dire maintenant pourras vous sembler choquant , aussi n'hésiter pas à m'interrompre, et à me poser des questions.
Quand mes compagnons et moi avons rencontré un serviteur du malin, il nous a laissé pour mort, mais Dieu avait d'autre projet pour nous et une nouvelle vie s'est offerte à nous.
Vous êtes aujourd'hui dans un cas assez similaire, la douleur que vous avez ressentis lors de cette soirée, aurait dû vous être fatale, mais un des avantages de cette vie est qu'on a la possibilité, dans de rares cas et en prenant bien en compte les conséquences, de "sauver" la vie de quelqu'un. Bien évidemment c'est un choix lourd de conséquence, qu'il ne faut pas prendre à la légère."

Iago marque une pause et guette la réaction de Rizka, si elle semble tenir le choc, il reprend.

"Dans votre cas, j'ai fais le choix de le faire et d'en assumer les conséquences car vous êtes très pieuse, et par dessus tout , peu de temps avant ce drame, le malin s'en était pris à vous, et je n'aurais pu accepter qu'une âme pieuse soit corrompues, et je ne peut pas m'empêcher de me sentir un peu coupable car je n'ai pas été assez vigilant, et que je n'ai pas sût vous protéger de son influence. J'ai d'ailleurs entrepris acte de pénitence pour que Dieu me pardonne pour cette erreur, et il vas de soit que je vous accompagnerais dans toutes les démarches nécessaires à votre adaptation dans votre nouvelle situation.
Sachez néanmoins que votre vie changeras assez peu, elle seras cependant plus longue, et une fois que nous aurons repoussé cette sensation négative qui vous hante vous pourrez de nouveau profiter de la vie, et servir Dieu en tant que croyante.
Par contre nos vie sont désormais lié, notre survie dépend de celle de l'autre, du moins pour quelques temps, mais je sais que je peut vous confier sans crainte ma vie, car vous êtes une femme bonne, et que Dieu ne vous a pas mis sur ma route pour rien.

Avant d'approfondir les choses, avez vous des questions ?"

" Je ne sais quoi répondre à tout ceci. Je crois cependant qu'une partie de notre destin possède une base commune. A travers ce que vous me dites, j'ai vraiment l'impression parfois de continuer à vivre comme dans un rêve..."
Tu remarques d'ailleurs la pâleur de son teint ainsi que ses veines qui semblent ressortir plus que de coutume de son visage et de ses mains. Cela fait presque deux semaines que vous voyagez depuis Debrecen et vous êtes presque arrivé à Zaläu et tu sais que cela fait aussi une douzaine de jours que Dame Rizka n'a pas bu de ton sang pour accélérer le processus de transformation en goule.

" Et vous même Père Iago, quels sont vos projets? Que comptez vous faire dans un avenir proche?" te demande t-elle avec humilité et bienveillance.

"Il vous faudra du temps pour vous faire à tout ça, mais nous serons là pour vous aider dans ces épreuves.
Mes projet sont toujours assez flous, à titre personnel, ma priorité est de m'assurer que votre entrée dans cette nouvelle vie se fasse sans accroc, mais nous avons également certains tâches à accomplir, je vous en reparlerais bientôt.
Dans l'immédiat un problème reste en suspend, vous êtes en train de dépérir, ce qui provoque sans aucun doute vos mal de tête, et je sais comment résoudre ça, du moins temporairement, mais je ne voudrais pas heurter votre sensibilité.

Aussi je vous offre deux possibilités :

- Dans la première je vous explique les tenants et aboutissants et ensuite nous nous attelons à vous guérir, mais vous devrez être forte.
- Dans la seconde, il vous faudra me faire confiance, une confiance aveugle, mais à termes vous serez également guéris, et je vous expliquerais les tenants et aboutissant plus tard, quand vous serez prête à les entendre.

Je comprend que c'est un choix difficile à faire, mais malheureusement le temps risque que de rapidement nous manquer, je suis désolé de vous mettre ainsi au pied du mur mais il en vas de votre survie."

" Je comprends et je vous fais confiance Père Iago, c'est pourquoi je ne vous demanderai aucune explication. Faites ce qui est nécessaire pour ma survie et lorsque tout danger sera écarté et que je me sentirai mieux; alors je commencerai peut être par comprendre certaines choses par moi même."

Puis elle ferme les yeux et semble plonger dans une profonde méditation.

"Merci de votre confiance, j'ai toujours pensé que la confiance est la base d'une relation saine.
Je vais vous bander les yeux et ensuite je vous tendrais une coupe, celle ci contiendras votre remède, il faudra la boire jusqu'à la dernière goutte. Et je le répète quand vous vous sentirez prête à en savoir plus il ne fraudas pas hésité à m'en faire part; vous trouverez sans aucun doute des réponses seules, mais dans notre compagnie il y a des gens largement apte à vous aider."

Iago recherche dans le chariot un morceaux d'étoffe, puis avec douceur il bande les yeux de Rizka, s'assurant de son confort.
Ensuite il recherche une coup puis légèrement à l'écart il plante ses crocs dans son avant bras et remplis le récipient d'une quantité suffisante pour rassasier sa goule.
De retour auprès de Rizka, il lui signale sa présence en posant sa main sur la sienne, il guide ensuite sa goule et lui dépose entre les mains le calice.

"Voilà, vous pouvez maintenant boire, vous irez bien mieux ensuite."

Religieusement, Dame Rizka porte la coupe près de ses lèvres une fois le bandeau posé sur ses yeux. Elle énonce une longue prière à l'attention du Seigneur.
Puis le silence et l'immobilité permettent au Père Iago d'entendre nettement les bruits de la nature à l'extérieur du charriot.
Une certaine tension commence à s'instaurer subrepticement et le temps paraît tout à coup incroyablement long.

Après une attente interminable, la jeune femme commence à rapprocher ses lèvres du bord de la coupe. Peut être hume t-elle le breuvage? A moins qu'elle n'ait des doutes sur la confiance qu'elle avait précédemment accordé à l'homme d'église de la coterie?
Alors que la patience du prêtre est mis à rude épreuve, Dame Rizka commence à boire lentement le liquide sanguin que contient la coupe. Une brève hésitation transparaît quelques instants, mais très vite, la détermination l'emporte et le calice est vidé.
Elle le pose sur ses genoux tout en le maintenant et finit par dire:
"Merci mon père pour cette communion solennelle que vous m'avez accordée en dehors des lieux et des rites de l'église de notre sauveur."

° Et de deux, se dit le père Iago. Plus qu'une prise de sang et Dame Rizka sera définitivement ma goule.°

Le Père Iago reprend doucement le calice, le nettoie précautionneusement afin qu'aucune trace de sang ne soit visible. Puis il retire doucement le bandeau des yeux de Rizka.

"Votre douleur à la tête devrais bientôt se tarir, quand nous arriverons à Zalaü, vous pourrez vous reposer à l'auberge, j'ai déjà prévus de vous y prendre une chambre, car nous avons prévus une halte dans cette ville.
Je vous demanderais juste de rester discrète, car si on venais à apprendre qu'une dame de votre rang était dans cette ville ça soulèverais beaucoup de question.
Je dois aller entretenir rapidement avec mes compagnons concernant notre arrivée prochaine, avant que je me retire avez vous besoin de quelques choses ?"

Une fois la réponse entendue, le Père Iago se retire et à l'abri des oreilles de Rizka, il leur explique qu'elle ignore encore beaucoup de chose sur le monde caïnites, mais que les choses progressent à un rythme convenable.
Dès que possible il lui donneras la troisième dose afin de simplifier les choses.

Après qu'on lui ai retiré son bandeau, la jeune femme regarde le Prêtre et reste attentive à son discours. Lorsqu'on lui demande si elle a besoin de quelque chose, elle répond avec douceur:
" Oui, j'aimerai avoir des fusains, des plumes, de l'encre et des feuilles de papyrus ou du parchemin s'il vous plaît mon Père".

Puis elle ferme les yeux tout en s'allongeant sur la paillasse et commence à dormir.

Au début de la première nuit à Zalaü le père Iago rend visite à Rizka, dans sa chambre.

"Bonsoir, je suis venu d'une part pour m'assurer que tout allait bien pour vous, et d'autre part je vous apporte une nouvelle dose de votre médecine, afin que votre séjours ne soit pas gâché par d'horrible mal de tête.
Après cette prise, vous serez nettement plus tranquille, et pleinement guéries."

Avec douceur le père Iago tend une étoffe à Rizka, et lui propose de lui bander les yeux comme la dernière fois.
Puis il plante ses crocs dans son avant bras, et remplis de nouveau le calice, afin d'achever le processus avec Rizka.
Après qu'elle ai bu l'intégralité de la coupe, le père Iago nettoie le récipient avec rigueur puis ôte le bandeau des yeux de celle qui est désormais sa goule.

"Pendant ce séjour ici, je ne serais pas disponible en journée, pour des raisons que vous comprendrez bien assez tôt, mais chaque soir je tâcherais de me rendre disponible pour vous si besoin.
Comme je vous l'ai dit il y a quelques jours, il serais plus sage que vous vous fassiez discrète ici, profitez de ce temps pour vous reposer, la chambre est payé pour la semaine.
Je vous ai amené des parchemins, une plume et de l'encre, puis-je savoir ce que vous comptez en faire ? Nous nous connaissons si peu, et j'aimerais en savoir plus sur vous."

Le père Iago regarde attentivement Rizka.

"Il y a un dernier point que je souhaitais aborder avec vous ce soir, au sujet de notre situation, il serais bon pour nous que vos proches ignore votre situation , du moins pour le moment, le temps que mes compagnons et moi nous reposions et nous préparons. Imaginez ce que penserais vos proches si nous apparaissions d'un coup à vos coté, dans nos tenues crotté par de long voyage. Il nous prendrais à coup sûr pour des ravisseurs".

Iago esquisse un léger sourire pour clôturer sa phrase.

Une fois la dernière étape franchie et le bandeau enlevé, Rizka paraît soulagée et ses veines ressortent beaucoup moins maintenant.
" Je me sens un peu mieux en effet et c'est grâce à vous et vos communions, je dois bien l'avouer."

Répondant à ta première question, elle te sourit avant de répondre:
" J'aime dessiner et j'aimerai m'adonner à ma passion maintenant que j'ai du temps libre. Je prends quelques notes sur mes dessins aussi parfois pour progresser dans mon art. Mon ancien professeur disait que j'avais du talent, mais vu les sommes d'argent que mes parents lui donnaient, je ne suis pas sur qu'il soit très objectif..."

" Pour mes proches, rassurez vous, ils sont à Timisoara, voir plus à l'est maintenant avec la guerre. La confusion et le chaos des batailles jouent pour nous mon Père..."

Puis te regardant fixement, elle te pose une question nette et précise:
" Mais dites moi! Où compter vous vous rendre au juste? J'imagine que Zaläu n'est pas votre destination principale, n'est ce pas?"

Le père Iago arbore un sourire soulagé.

"Ah vous m'en voyez ravie, je suis content de vous voir en rémission.
Concernant votre passion n'hésitez pas à vous y adonner, je vous trouverais régulièrement de quoi assouvir ces envies.
Je pourrais également essayé de vous trouver des précepteur de dessins lors de halte dans des villes , il ne seront surement d'un talent inégale, mais leurs avis seront probablement plus objectif.
Pour vos proches j'ose espérer qu'il soit le plus à l'est possible car au moins ils seront à l'abri de la guerre."

Iago marque une pause, et s'assoie à coté de sa goule avant de reprendre.

"Non en effet, Zalaü n'est qu'une étape car nous commencions à tous être assez fatigué, et votre arrivé récente méritait une courte pause.
A termes notre but est d'aller à Jerusalem, nous devons y récupérer des manuscrits, afin de repousser une créature du malin qui s'est éveillé dans les alentours de Prague, la ville où nous résidons.
Mais avant cela, le monde auquel nous appartenons est également engagé dans cette guerre, et nous avons malgré nous un rôle à y jouer.
Pour ce faire nous devons nous rendre à Bitriz afin d'y rencontrer des gens très importants dans notre monde.

Il est d'ailleurs temps que je vous parle quelques peu de ce "monde", vous vous en apercevrez bien assez tôt, mais mes compagnons et moi ne pouvons jamais sortir de jour, le soleil nous tuerais assurément. L'Homme est l'enfant diurne de Dieu, et nous nous sommes ses enfants de la nuit.
Et il en est de même pour la plupart des acteurs de notre monde.
En journée nos vies repose entre les mains de Desma, Malvina et maintenant également les vôtres Rizka.
Nous aurons sans doute besoin de vos connaissances en politique pour passer inaperçus, aussi n'hésitez pas à me conseiller discrètement si vous voyez que je pars sur la mauvaise voie, les choses de la politique m'échappe quelques peu.
Rassurez vous, je veillerais sur vous, et a ce que rien ne vous arrive, sans compte que le fait de voyager en qualité de diplomate nous assure une certaine sécurité."

A l'évocation d'un précepteur pour le dessin, Dame Rizka affiche un visage serein et plein d'espoir.
" Oh ce serait tellement merveilleux si je pouvais reprendre des cours de dessin..." dit-elle avec passion.

Puis elle écoute attentivement ton discours sur le voyage que vous souhaitez accomplir et le but de celui-ci. La destination de Jérusalem semble l'enchanter; l'évocation du rassemblement de manuscrits pour combattre une créature du malin la fascine littéralement.
Lorsque tu abordes le sujet de vos vies strictement nocturnes, elle baisse la tête et semble plongée dans une profonde réflexion.
Mais lorsque tu lui expliques que tu auras besoin de ses services pour les questions politiques, elle ne cache point sa fierté lié à son rang:
" Après tout ce que vous et vos compagnons ont fait pour moi, sachez, mon Père que je serai ravie de vous aider dans les domaines qui me sont impartis et dévolus grâce à mon rang lié à la noblesse de par ma haute naissance."

"Je vois que notre style de vie vous intrigue, je ne vous empêcherais pas de faire de recherche là dessus, néanmoins sachez que notre monde est très secret et que nous vivons régit par une poignée de lois et de carcan pour nous protéger, la principale d'entre elle est la Mascarade, c'est cette lois qui dit que les diurnes doivent ignorer notre existence, en cas de rupture de cette règle, une mise à mort est souvent appliqués.
Donc je compte sur votre discrétion dans vos recherches si toutefois vous tenez à en faire.

D'autre part je ne vous cache pas qu'il y a beaucoup de rumeur sur notre condition, une bonne partie d'entre elle ne sont qu'affabulation et légende visant à protéger les enfant diurne de Dieu des membres les plus dangereux de notre monde. Aussi pour différencier le bon grains de l'ivraie je vous conseillerais de vous en référer à moi.

Vous savez, j'ai acquis une certaine noblesse dans le monde de la nuit grâce à mon mentor, l'homme qui m'as offert cette nouvelle vie, mais étant dévoué à Dieu depuis ma plus jeune enfance, je ne connais assez peu de chose dans ce domaine, votre présence me seras utile à plus d'un titre, et ceux sans compter le plaisir de votre compagnie.

Dans la mesure ou je vais essayer de trouver un précepteur de danse pour Desma, je vais en rechercher un pour vous enseigner le dessin par la même occasion, en espérant qu'il ne vous reconnaisse pas"

Après la prise de sang rituel, et tout le décorum lié, le père Iago débande les yeux de dame Rizka, et s’assoie face à elle dans le chariot.

"J’ai une bonne nouvelle Dame Rizka, sauf problème de dernière minute, après une halte de quelques jours à Hunedoara nous mettrons le cap vers Belgrade, et nous y séjourneront le temps d’aider Petr Zammor à assurer son pouvoir nouvellement acquis. J’aurais alors grand besoin de vos connaissances en politique, générale et locale. Et nous pourrons également récupérer certain de vos biens dans votre demeures."

"Mais il faudra être prudent, nous serons en plein territoire hostile, et je doute que certains anciens de la ville apprécie la nomination de Petr Zammor, et ce malgré ses indéniables qualité de gestionnaire. Sans compter que j’ignore la situation quant à vous, si votre famille vous recherche il nous faudra rusé, car nous ne pourrons pas dire toute la vérité malheureusement. Mais rassurez vous, si nous restons bien ensemble et que vous me rapportez bien tout fait vous semblant étrange nous devrions avoir aucun problème."

"Durant le trajet vers Hunedoara, je vais m’atteler à faire certaines recherches, mais je reste bien évidemment disponible si vous avez besoin de quoi que ce soit, aussi n’hésitez pas."

Une fois la mascarade de l'absorption de sang réalisé, Dame Rizka semble soulagé et elle t'écoute attentivement avant de répondre.
" Bien sur, je vous aiderai comme une Dame de mon rang peut le faire pour aider votre ami à asseoir son pouvoir en cette bonne ville de Belgrade. Je crains cependant que la guerre n'ait affecté la vie de la cité, il faudra être prudent mais je doute que l'on me reconnaisse et les priorités de la cité sont ailleurs en ce moment croyez moi..."

" Je crois me souvenir que je possède un bateau dans cette ville ainsi qu'une propriété: du moins si la guerre ne les a pas détruits..."

" Des recherches dites vous? Comme c'est passionnant, racontez moi cela je vous prie. Qui sait, je pourrai peut être vous aider..."

"Merci d’avance pour votre aide, nous serons plus prudents que jamais, la situation politique instable exacerbera  sans aucun doute certains esprits, et je ne voudrais pas que vous vous retrouviez malgré vous embarquée dans des intrigues inter-créatures de la nuit."

"Mais inutile de nous monter la tête avec ça pour le moment, nous aviserons en temps voulus."

"Ce sont des recherches que j’ai entreprises peu après votre rencontre, en guise de pénitence suite aux évènements de Debrecen … Elles concernent principalement un étrange texte découvert au cours d’une aventure et d’une rencontre assez atypique. Seuls Desma et des proches de confiance connaissent le contenu de ce texte."

Avec son habituel sourire enjoleur le jeune prêtre tend la traduction du texte à Rizka.

"Vous faites partis des personnes que j’estime de confiance, aussi si vous souhaitez le lire, allez-y. Mais je vous demande juste de garder le secret sur ce manuscrit."

Guettant la réaction de sa goule avec intérêt, le père Iago prépare la traduction du parchemin, et lui tend une fois qu’elle a finis de consulter la traduction du manuscrit.

"Si le premier texte vous a semblé étrange, attendez de lire celui là."

Le père Iago s’affaire le temps que Dame Rizka termine le parchemin, puis récupérant la traduction il se rassoit et les ranges précautionneusement dans ses besaces.

"Je ne sais que trop penser de tout ça, j’ignore si ce sont des écrits hérétiques ou bien emprunt d’une certaines sagesses. Mais je compte bien en apprendre plus, comme mon père a dû le faire en son temps…"

Dame Rizka paraît troublée à la lecture du texte que tu lui remets.
" En effet, tout ceci est étrange. L'auteur prend une grande liberté d'interprétation et nul doute que ces écrits puissent paraitre hérétiques aux yeux de nombreux fidèles et ecclésiastiques. "

" Comment compter vous étudier ces textes? Avez vous des pistes de recherche et comptez vous sur la providence pour vous venir en aide? "

" Bien entendu vous pouvez être assuré de mon absolu discrétion pour toutes ces questions. Mon statut devrait même permettre de vous protéger en cas de persécutions, mais gardons tout ceci secret et il n'y aura point de problème. "

" Je commence à comprendre mieux les desseins de Dieu me concernant maintenant. La noirceur sera incontestablement ma nouvelle destinée. "

"Tant que le secret est préservé je ne risque pas d’être persécuté, mais merci de votre prévoyance.
Mais pourquoi pensez vous que la noirceur seras votre destinée ?"